lundi 2 juin 2014

S.O.S. des hôteliers indépendants

Les MAYDAY MAYDAYs des hôteliers, ou plutôt les "m'aider m'aider" (puisque cela vient du français) se multiplient, on le sait mais peu de choses bougent hors la prise de conscience.


La liste est longue des obstacles  : "Charges, normalisation, difficultés d'obtenir des prêts, récession économique, difficulté de recruter, difficulté surtout de commercialiser avec des charges de commissions OTAs qui ont flambé en 10 ans, manque de temps et de formation pour assurer sa propre web distribution, concurrence des loueurs de chambres et autres coach-surfers.., impossibilité de trouver un repreneur, etc." La disparition des hôtels indépendants a bien commencé, les touristes diront tant mieux en raison de la vétusté de bon nombre d'établissements, les concurrents affiliés aux chaînes récupèrent une partie du flux, enfin parfois. L'état semble s' alarmer de l'emploi qui en pâtit, mais semble seulement car une fois de plus le ministère de tourisme est hors jeu, de belles déclarations mais plutôt creuses et surtout méconnaissant cette industrie.

Comme dans la grande majorité des entreprises en difficultés, le re - développement du chiffre d'affaires pourrait être la bouée de secours, mais les CCI ou syndicats n'organisent pas ou peu le conseil et l'accompagnement, les hôteliers essaient de se débrouiller seuls, les agences de web marketing dans leur immense majorité facturent au forfait des sommes souvent inatteignables par les entreprises hôtelières, et souvent ne sont pas spécialistes de cette activité.

Parfois juste 10% d'occupation en plus traités en direct par l'hôtelier pourraient le sauver.

Prenons l'exemple d'un petit hôtel , en bon état, de 20 chambres  :
  • occupées sur 200 nuitées  ( T.O. de 55%) à 60€ = 240000€
  • augmentation de 10% = 24000€
  • 20% de commission OTA x 24000€ = 4800€ = 48h équivalents de travail pour un consultant spécialisé en marketing hôtelier permettant de retravailler le référencement du site, sa performance et sa fluidité, améliorer la notoriété des réseaux sociaux et comparateurs ( zoover, tripadvisor, trivago, etc... ) former l'hôtelier  au marketing online, channel management, yield management,  et autres conseils ( il faut savoir qu'un consultant travaille une heure sur deux non rémunérée pour une heure facturée ( recherche d'infos, marketing, séminaires, prise de contacts, salons, etc... )
  • un challenge peut aussi se négocier de rémunérer le consultant au résultat (plus risqué pour lui mais plus rémunérateur s'il réussit ! )
  • l'investissement de la 1ère année peut se réduire de moitié les années suivantes pour retrouver l'équilibre ou bien le repreneur qui s'intéresse à un établissement profitable ou presque.
L'idéal serait bien sûr que les CCI mutualisent les formations ou participent à la dépense... on peut rêver n'est ce pas la nuit dans sa chambre d'hôtel uniformisée de grande chaîne?

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